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Exercice physique et qualité de l’air : Les 10 meilleurs conseils

Dernière mise à jour 26/06/2024
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1. Réfléchissez à votre itinéraire


Lorsque vous faites de l’exercice physique en ville ou en agglomération, dirigez-vous autant que possible vers les parcs, les espaces publics ou les sentiers avec zones de basses émissions. De plus en plus, les recherches démontrent que les environs verts contribuent à notre santé et notre bien-être.

2 Gardez une certaine distance par rapport à la route


Si vous circulez en vélo, à pieds ou faites votre course à pied en extérieur, il est préférable, dans la mesure du possible, d’éviter les zones proches des routes – en particulier celles qui sont très fréquentées. Des études ont démontré que les taux de pollution atmosphériques sont plus élevés sur les routes très fréquentées, mais que ces taux diminuent proportionnellement lorsque l’on s’en éloigne. Par exemple, vous serez exposé à des taux de pollution atmosphériques plus faibles en vous éloignant de 1 à 2 m du flux principal de voiture. Et de surcroît, vous préférerez certainement emprunter une route similaire moins bruyante et plus sécurisée.

3 Éloignez-vous des véhicules


Lorsque vous êtes en vélo, à pieds ou en train de faire de la course à pied derrière les voitures, scooters, motos, camions et autres véhicules, vous inspirez des gaz polluants en très grandes quantités et ceux-ci peuvent s’avérer nocifs pour vos poumons. Sans vous mettre en danger, éloignez-vous de ces véhicules afin d’essayer de réduire votre exposition et garder une certaine distance.

4 Évitez les routes fréquentées bordées de hauts bâtiments


L’air pollué a tendance à stagner au-dessus des routes bordées de hauts bâtiments. C’est la raison pour laquelle ce type de route doit être évité pour la pratique de l’exercice physique. Les feux tricolores sont également une zone de pollution à éviter, car les véhiculent qui redémarrent augmentent les émissions

5. Consultez l'indice journalier de la qualité de l'air


Les taux réels de pollution atmosphériques dépendent du type de polluant, de la zone et de la météo locale. De nombreuses agences gouvernementales disposent de stations de contrôle qui mesurent et éditent des rapports continuellement sur les différents polluants atmosphériques. Certaines d’entre elles diffusent également des prévisions météorologiques sur lesquelles vous pouvez vous baser pour votre exercice physique en extérieur. Essayez de trouver un service local. Vous pouvez consulter des rapports concernant la qualité de l’air dans toute l’Europe sur le site..

6 Consultez les prévisions météorologiques


Les pics de pollution sont généralement les plus élevés lors des journées chaudes et ensoleillées, tandis que l’air a tendance à être plus pur lorsqu’il pleut ou qu’il vente. Si vous souffrez d’une allergie au pollen, vous êtes certainement plus sensible les jours où les taux de pollen dans l’air sont élevés, car le pollen interagit avec la pollution. Consultez les prévisions météorologiques pour connaître la qualité de l’air dans votre agglomération.

7 Évitez de faire de l'exercice physique aux heures de pointe


Essayez d’éviter d’être physiquement actif/active en extérieur aux heures de pointe dans des zones de circulation intense ou à des moments à la circulation est dense. Optez pour un itinéraire plus calme ou un autre moment pour être actif/active.

8. Optez pour des moyens de transports plus sains


Conduire une voiture pour se déplacer contribue à renforcer la pollution atmosphérique. Pourquoi ne pas envisager l’utilisation des transports publics, ou adopter « l’option active » en marchant ou en vous déplaçant en vélo ? Ces alternatives vous permettront d’atteindre vos objectifs quotidiens d’activité physique tout en contribuant à un environnement plus propre.

9. Évitez l'exposition à la pollution de l'air intérieur et le tabagisme passif.


Si vous pratiquez un exercice physique dans une salle de gym, à votre domicile ou dans un autre espace intérieur, vous pouvez être en contact avec une pollution de l’air intérieur et/ ou souffrir de tabagisme passif. Cela vaut donc la peine de prendre en considération les polluants potentiels de cet environnement et de déterminer la façon dont vous pouvez vous en protéger. Passer l’aspirateur et utiliser des détergents et des produits désodorisants peut réduire la qualité de l’air. Il est donc déconseillé de pratiquer une activité physique immédiatement après avoir fait le ménage.

10. Soyez actif/active !


N’ayez pas peur d’être actif/active et de pratiquer un exercice physique. Les experts de l’environnement et des maladies pulmonaires sont unanimes sur ce point : les risques de santé pour les personnes pratiquant une exercice physique dans une zone où l’air est pollué sont moins importants que pour celles menant une vie inactive.

L'activité physique


L’activité physique comprend tout type de mouvement des muscles du corps qui dépense de l’énergie. Elle inclut des activités que vous pouvez pratiquer dans vos tâches quotidiennes, telles que le jardinage, le ménage ou faire vos courses à pieds. L’exercice est une forme d’activité physique qui est planifiée, structurée, répétitive et qui vise à améliorer ou maintenir la forme physique. Qu’elle soit douce ou plus vigoureuse, l’activité physique peut être bénéfique pour votre santé et améliorer votre qualité de vie. Le fait d’être actif/active est aussi important pour la santé pulmonaire, à la fois pour la population en général et les personnes qui vivent avec des maladies pulmonaires de longue durée.

Quel type d'exercice physique dois-je pratiquer et à quelle fréquence ?


Il existe un niveau d’exercice ou d’activité physique adapté à chaque personne, qu’elle souffre de maladie pulmonaire ou non. Cela peut-être la marche, le vélo, la natation, les sports collectifs, la musculation ou des tâches quotidiennes, telles que le jardinage ou le ménage, à partir du moment où cette activité est suffisante pour vous essouffler modérément. Si vous n’êtes pas sûr(e) du type ou de la fréquence d’activité que vous devez pratiquer, vous pouvez demander conseil à votre professionnel de santé.

Pourquoi dois-je prendre en compte la qualité de l'air dans lequel je pratique mon exercice physique ?


Lorsque vous êtes physiquement actif/active, vous respirez plus fréquemment et vous inspirez plus d’air dans vos poumons que lorsque vous êtes inactif/inactive. Si la qualité de l’air est mauvaise, vous pouvez inspirer de plus grandes quantités de polluants nocifs. De surcroît, vous êtes plus susceptible de respirer avec la bouche qu’avec le nez lorsque vous pratiquez une exercice physique. Contrairement au nez, la bouche ne filtre pas certains grands polluants contenus dans l’air et ne peut les empêcher d’entrer dans les poumons. C’est la raison pour laquelle le fait de respirer par la bouche peut permettre à plus de polluants de pénétrer dans les voies respiratoires. Pendant l’exercice, les plus petites particules inhalées peuvent entrer plus profondément dans les poumons. Plus vos poumons respirent de polluants, plus vous êtes susceptible d’en ressentir les effets négatifs sur votre santé.

La pollution atmosphérique


La pollution atmosphérique est un mélange de matières particulaires et de gaz. Plusieurs de ces polluants, pris séparément ou mélangés, peuvent être nocifs pour la santé. Il est très important de prendre en compte l’impact de l’air dans lequel vous évoluez lors de votre exercice physique. En effet, vous inspirez une plus grande quantité d’air et les particules peuvent pénétrer plus profondément dans vos poumons lorsque vous êtes physiquement actif/active.

Comment la pollution atmosphérique peut-elle affecter mes poumons ?


L’exposition à la pollution atmosphérique peut affecter tout le monde de manière négative. Elle peut être nocive pour les personnes souffrant de maladie pulmonaire, telles que l’asthme ou la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), chez les personnes âgées, les enfants et les bébés. Si vous souffrez d’une maladie pulmonaire, la pollution atmosphérique peut aggraver vos symptômes, et déclencher des crises d’asthme, une exacerbation de votre BPCO, des difficultés à respirer, une respiration sifflante, une toux et une irritation. Des études ont montré que sur le long terme, une exposition régulière à la pollution atmosphérique est liée au développement de certaines maladies pulmonaires chez certains sujets sains. La pollution atmosphérique a également été associée à une réduction de l’espérance de vie.

À quels types de pollution atmosphérique dois-je faire attention lorsque je pratique une exercice physique ?


Il existe 2 types principaux de pollution atmosphérique : la pollution de l’air intérieur et la pollution
de l’air extérieur.

La pollution de l’air extérieur

La pollution de l’air extérieur inclut des polluants, tels que les matières particulaires et les gaz, notamment l’ozone, l’oxyde d’azote et le dioxyde
de soufre. Ceux-ci proviennent de sources diverses, telles que la circulation et l’industrie. Lorsque vous faites de l’exercice physique en extérieur, il vous faut prendre en compte le fait que les zones suivantes sont susceptibles d’être polluées :

  • Les grandes villes
  • Les routes et autoroutes très fréquentées
  • Les zones industrielles

La pollution de l’air intérieur

La pollution de l’air intérieur peut provenir de sources nombreuses, telles que les cheminées à foyer ouvert et les radiateurs, les matériaux de construction et meubles, les produits d’entretien, les systèmes de refroidissement, le tabagisme passif et la pollution venant de l’extérieur. Si votre domicile, salle de gym, piscine ou autre espace intérieur où vous pratiquez votre exercice physique présente un air de mauvaise qualité, vos poumons peuvent être affectés par la pollution atmosphérique.

« Lorsque je marche dans la ville de Bruxelles, je mets souvent un foulard devant mon visage car il y a beaucoup de pollution au diesel ici et je la ressens réellement. Cela me rend assez anxieuse car je suis consciente de vivre dans la pollution et que cela peut affecter mes poumons, mais je ne peux rien y faire. Physiquement, ce n’est pas quelque chose d’immédiat ; je remarque à la fin de la journée que mes poumons ont l’air très lourds et irrités. Je tousse aussi beaucoup et je crache du mucus. Le dicton « si on ne l’utilise pas, on le perd » est ma devise. Il est important de bouger et de faire travailler ses muscles. Je fais du vélo d’appartement car je suis incapable d’en faire à l’extérieur à cause de tous les gaz d’échappement. Je nage seulement en piscine non couverte, car je ne peux pas rester dans les piscines couvertes à cause des produits chimiques contenus dans l’air. »

Caroline Gillissen, Belgique, qui présente un déficit en alpha-1 antitrypsine.

Autres lectures

  • Healthy Lungs for Life (des poumons sains pour la vie)
  • La fiche de l’ELF « Vos poumons et l’exercice physique », contient plus d’informations sur l’effet de l’exercice sur vos poumons, la façon dont votre respiration est influencée par l’activité et les bénéfices de l’exercice pour les personnes souffrant ou non de maladie pulmonaire.
  • Les fiches de l’ELF « La pollution de l’air extérieur et les poumons » et « La pollution de l’air intérieur et les poumons » donnent du plus amples explications sur les 2 types de pollutions atmosphériques, leurs causes et la façon dont vous pouvez protéger vos poumons.

Ce document a été rédigé avec l’aide du Professeur Benoit Nemery, du Dr Frits Franssen, du Professeur Dr Patrick De Boever et de Caroline Gillissen. La Fondation de pneumologie des Pays-Bas (Longfonds) lutte contre les maladies pulmonaires incurables et pour promouvoir la santé des poumons. Les Pays-Bas comptent plus d’un million de personnes qui souffrent de maladie pulmonaire, dont l’asthme et la BPCO. La fondation Longfonds se bat en faveur de ces personnes, parce que les poumons sont vitaux.