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Les affections pulmonaires liées au travail

Les affections respiratoires professionnelles ou liées au travail sont les affections qui ont été causées ou aggravées par les matériaux auxquels un individu est exposé au travail.

Les effets de ces affections sont sous-estimés en raison de la faible proportion de cas rapportés. Par exemple, une maladie professionnelle est plus susceptible de survenir chez les personnes âgées, qui ne travaillent plus , mais qui subissent les suites fâcheuses de leur emploi antérieur.

Dernière mise à jour 18/07/2023
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Affections


ASTHME

L’asthme est la maladie pulmonaire liée au travail la plus fréquente. On estime qu’une exacerbation grave de l’asthme sur sept est liée à des expositions liées au travail et que les expositions liées au travail représentent environ 15 % de tous les cas d’asthme de l’adulte.

On dénombre un nombre croissant de matériaux qui ont été associés à l’asthme :

  • Les protéines d’origine animale, provenant de plantes et de fruits de mer
  • Les protéines artificielles utilisées dans les tissus, les détergents et les colles
  • Les agents métalliques utilisés dans les usines industrielles
  • Les produits chimiques synthétiques utilisés dans les aérosols de peintures, les mousses et les adhésifs

Les symptômes de l’asthme existants peuvent également être aggravés par l’environnement de travail, on appelle cela « asthme aggravé par le travail ». Compte tenu de l’importance du rôle des facteurs professionnels dans le développement et l’aggravation de l’asthme, le lieu de travail est un domaine important sur lequel se concentrer quant à la prévention de l’asthme.

LÉSIONS PAR INHALATION AIGUË

Elles se produisent à partir d’un seul incident entraînant une exposition brutale et importante à un matériau, tel qu’un écoulement de produit chimique, un incendie, des explosions de gaz ou une exposition à de grandes quantités de poussière. Les complications liées à la santé pulmonaire sont également une cause essentielle de décès chez les personnes admises pour blessures à cause de brûlures. Ces expositions peuvent conduire à l’asthme et d’autres affections rares, telles que la fièvre des métaux et le syndrome toxique des poussières organiques.

Les groupes à risque sont généralement les travailleurs agricoles, les pompiers et le personnel d’urgence. Des études provenant de Suède et de Finlande ont constaté qu’un agriculteur sur 10 présente une lésion par inhalation aiguë résultant de l’exposition à la poussière.

INFECTIONS PROFESSIONNELLES

Ces infections se produisent à partir d’une exposition aux bactéries. Elles comprennent:

  • La tuberculose (TB) : Les professionnels de la santé qui traitent l’affection chez les autres individus sont le groupe le plus à risque.
  • La maladie du légionnaire : Elle se propage généralement par le biais des systèmes de climatisation et affecte généralement les travailleurs des hôtels et des centres de loisirs, les personnes travaillant à bord de bateaux de croisière et autres endroits bondés et confinés tels que les écoles.
  • La fièvre Q : Elle est causée par des bactéries infectant les animaux de la ferme, les rongeurs ou les chats et les chiens, qui mettent les travailleurs agricoles en danger.
BRONCHO-PNEUMOPATHIE CHRONIQUE OBSTRUCTIVE (BPCO)

La plupart des cas de BPCO sont provoqués par le tabagisme, mais la recherche laisse entrevoir qu’entre 15 et 20 % des cas de BPCO sont au moins partiellement déclenchés par un certain matériau ou un agent dans l’environnement de travail.
Cela peut être dû à une exposition aux poussières minérales, aux gaz irritants ou aux fumées présentes dans l’air. Une accumulation de ces matériaux peut entraîner une toux chronique, une bronchite chronique et une BPCO. Les mineurs de fond et les travailleurs agricoles présentent le plus de risques de contracter cette affection.

MALADIE INTERSTITIELLE PULMONAIRE

On dénombre un certain nombre de cas rares de maladie interstitielle pulmonaire qui sont clairement liés aux expositions professionnelles. Il s’agit notamment de:
Pneumoconiose: Elle est causée par l’exposition à la silice, l’amiante ou la poussière de charbon. Les contrôles des poussières sur les lieux de travail et l’utilisation maintenant illégale de l’amiante dans les travaux de construction ont entraîné un déclin de ces affections. Elles sont généralement observées chez les personnes ayant souffert d’une exposition à ces substances de nombreuses années auparavant.

Les affections pulmonaires liées aux métaux: Les maladies pulmonaires peuvent être causées par l’exposition à des métaux tels que le béryllium utilisé dans les technologies modernes (par exemple l’ingénierie aérospatiale) ou le cobalt utilisé dans les alliages et les batteries. Ces affections peuvent souvent être confondues avec d’autres maladies, telles que la sarcoïdose, et davantage de travail est nécessaire pour faire en sorte qu’elles soient reconnues comme maladies professionnelles.

Alvéolite allergique extrinsèque: Elle est causée par une réaction allergique à un agent dans l’environnement de travail qui affecte les alvéoles (petits sacs d’air dans les poumons). Ses causes sont diverses et parmi elles on peut citer les poussières organiques, le traitement du bois, les oiseaux et la nourriture pour oiseaux ou les épiceries de légumes.

Autres maladies interstitielles pulmonaires: Les maladies rares peuvent se manifester comme des épidémies aléatoires liées à une exposition professionnelle. Parmi les exemples, il y a l’apparition d’une forme grave de pneumonie chez les travailleurs du textile appelée syndrome Ardystil, provoquée par les peintures sous forme d’aérosol. Ces épidémies rares permettent de rappeler que les travailleurs ne doivent pas être exposés à des composants sous forme d’aérosol, sauf s’ils ont été analysés et reconnus comme étant sans danger.

Un autre sujet de préoccupation est l’utilisation de nanomatériaux pour diverses applications nouvelles . Bien qu’aucune étude solide n’ait encore confirmé que les affections pulmonaires sont provoquées par l’exposition aux nanomatériaux, des études chez les animaux ont soulevé des questions concernant les effets nocifs de cette exposition pour l’homme.

CANCER DU POUMON

Il existe un certain nombre d’expositions cancérigènes sur le lieu de travail, dont les fibres d’amiante, les composés de nickel, l’arsenic, les échappements de diesel et le gaz radon. Ces agents peuvent également interagir avec la fumée de cigarette et provoquer des effets nocifs. Le tabagisme passif, provenant de collègues, est également classé comme une exposition sur le lieu de travail. On estime que 15 % des cas de cancer du poumon chez les hommes et 5 % chez les femmes sont provoqués par des expositions professionnelles.Le cancer du poumon lié au travail fait souvent l’objet de rapports trop peu nombreux, car de nombreuses personnes atteintes d’un cancer du poumon fument ou ont fumé antérieurement.

MALADIE PLEURALE (Y COMPRIS LE MÉSOTHÉLIOME)

Une maladie pleurale est presque exclusivement liée à l’exposition à l’amiante. Bien que l’utilisation de l’amiante soit désormais illégale, les personnes ayant été exposés à ces conditions à un jeune âge vivent aujourd’hui avec la maladie à un âge avancé.

Les maladies pleurales peuvent être bénignes, ce qui signifie que la tumeur ne peut pas se propager. Celles-ci surviennent plus fréquemment chez les personnes ayant été exposées à une très faible dose d’amiante.

Les formes malignes de la maladie comprennent le mésothéliome, qui se produit généralement 30 ans ou plus après l’exposition à l’amiante et on estime que celui-ci aura tué 250.000 individus entre 1995 et 2029. Selon cette prévision, un homme sur 150 né entre 1945 et 1950 mourra de cette tumeur, pour laquelle il n’existe aucun traitement curatif efficace.

Prévention


En principe, les maladies professionnelles devraient être plus faciles à prévenir que les maladies provoquées par des facteurs génétiques, des facteurs de mode de vie ou l’environnement. Il peut être plus facile de modifier la situation pour éviter une exposition à une cause de maladie, et des cadres juridiques prévalent au sein de l’Europe pour faciliter la protection des travailleurs contre les effets nocifs de l’environnement de travail.

En outre, l’Union européenne a établi des normes d’exposition pour définir le niveau de sécurité de polluants pour laquelle on ne s’attend à aucun risque de santé majeur. Ces normes ne sont pas toutes actualisées ou basées sur la santé et certains pays possèdent leurs propres normes, ce qui explique les niveaux différents dans l’ensemble de l’Europe.